Homélie du 4ème dimanche de Pâques
Abbé Jean Compazieu | 13 avril 2013
Le Bon Berger
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Tout au long de ce temps de Pâques, nous contemplons Jésus ressuscité d’entre les morts. Le livre de l’Apocalypse nous dit qu’il est “l’Agneau qui a été égorgé sur la croix”. Mais par sa résurrection, il est devenu “le Bon Pasteur”. Il est celui qui guide sa communauté. Il nourrit ses brebis. Il choisit des nouveaux pasteurs pour leur confier son troupeau. Les prêtres qu’il nous donne sont les instruments vivants de sa présence dans les communautés chrétiennes. C’est à travers eux qu’il continue à conduire son Eglise. Ce que le Christ attend de nous, c’est que nous écoutions sa voix. Car personne ne peut aller vers le Père sans passer par lui.
C’est en l’écoutant que nous apprenons à mieux le “connaître”. Nous devons comprendre ce mot connaître au sens de “naître avec”. Pour cela, il nous faut le fréquenter, lui donner la priorité dans notre vie, redonner toute leur place à la prière et aux sacrements. Il est toujours présent mais bien souvent, nous sommes ailleurs. Beaucoup s’installent dans l’indifférence. La religion devient quelque chose de secondaire par rapport au métier, aux loisirs et aux diverses activités. Le résultat, c’est la montée des sectes et des pratiques superstitieuses. Il est urgent de revenir au cœur de la foi, Jésus mort et ressuscité. Il est vivant avec nous, tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Il est le “bon Berger” qui fait sans cesse le premier pas vers nous. Et il attend notre réponse libre et confiante.
Quand Jésus se présente comme le Bon Berger, il ne pense pas seulement aux croyants fidèles. C’est le message que nous adresse la première lecture (Actes des Apôtres). Dès les débuts, les communautés chrétiennes risquaient de se refermer sur elles-mêmes. Avec Paul et Barnabé, l’Evangile sera désormais annoncé aux païens. Ils ont compris que le Christ est “la Lumière des nations” et “le Sauveur de tous les peuples. Cette mission auprès des païens connaîtra vite un succès magnifique. Mais elle n’ira pas sans les persécutions. C’est ce qui se passe encore aujourd’hui.
L’association “Eglise en détresse” nous parle de 200 millions de chrétiens persécutés dans le monde. Dans de nombreux pays, en Asie, en Afrique, en Amérique latine et même dans des pays Européens, il ne fait pas bon d’être disciples du Christ. “Dans de nombreux pays aujourd’hui, la liberté religieuse est menacée. Des chrétiens continuent à être assassinés pour leur foi. Certains sont humiliés, traités injustement, exclus de la vie sociale et politique par des législations discriminatoires. D’autres sont menacés pour avoir pris la défense des petits et des pauvres.” (AED) Mais rien ne peut ébranler leur espérance. Ils nous donnent un témoignage de foi extraordinaire.
La seconde lecture (Apocalypse) nous parle précisément de la victoire obtenue par les martyrs. Quand on parle de l’Apocalypse, on pense catastrophe. C’est un contre-sens absolu. En effet, ce livre nous annonce une bonne nouvelle : il nous révèle la victoire de Jésus ressuscité. Il nous le présente comme “l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde”. Et ce qui est merveilleux, c’est que le Christ veut nous associer tous à sa victoire. Saint Jean nous parle d’une foule “de toutes les races et de toutes les cultures. Après les persécutions, les souffrances, la faim, la soif et les pleurs, ils connaissent la joie d’être avec Dieu.
Nous aussi, nous sommes tous appelés à prolonger cette victoire du Ressuscité. C’est en nous attachant fidèlement à lui et à la foi reçue au baptême que nous parviendrons à cette victoire. Bien sûr, nous reconnaissons que notre vie est marquée par le péché. Mais nous ne devons pas nous y installer. Le Christ notre berger ne cesse de nous appeler à revenir vers lui de tout notre cœur. Comme nous l’a rappelé notre pape François, Jésus ne se lasse jamais de nous offrir son pardon. Notre Dieu est le “pardonneur” ; ce mot n’existe pas dans le dictionnaire et c’est dommage. Mais Dieu est plus grand que nos mots humains. Alors on peut bien inventer un mot qui ne serve qu’à lui. Chaque fois que les hommes se sont détournés de lui et ont défiguré son alliance, il leur a offert une vie renouvelée.
En ce 4ème dimanche de Pâques, nous fêtons le Christ “Berger de toute humanité”. Le Christ est venu pour tous. Il ne veut pas qu’un seul se perde. Aujourd’hui, c’est le dimanche des vocations. Cette journée nous rappelle que Jésus veut nous associer tous à sa mission de berger de l’humanité. Nous pensons tous aux prêtres, oui, bien sûr. Mais nous ne devons pas oublier que Dieu appelle aussi des baptisés pour d’autres missions. Nous pensons à ceux et celles qui donnent le meilleur d’eux-mêmes en tant que catéchistes, animateurs de groupes de jeunes, engagements dans un Conseil Pastoral ou dans tout autre service d’Eglise. Et bien sûr, nous ne devons pas oublier les personnes qui, sans faire de bruit, participent aux humbles tâches matérielles. Tout est important aux yeux de Dieu.
Nous sommes tous plus ou moins en situation de bergers dans l’Eglise et dans la société et la famille. C’est là que nous exerçons des responsabilités. Nous vivons dans une société qui perd beaucoup de ses repères. C’est là que le Seigneur nous appelle à réagir. Si nous voulons lui être fidèles, il nous faudra parfois aller à contrecourant de la mentalité ambiante. Le Christ compte sur chacun de nous là où nous vivons. L’Eglise a besoin de tous pour remplir sa mission, des petits et des grands. Personne ne doit rester sur la touche. Le Seigneur attend de nous que nous donnions le meilleur de nous-mêmes là où nous sommes. Que notre réponse soit à la mesure de son amour pour nous.
En ce dimanche, nous te rendons grâce, Seigneur, pour l’espérance que tu mets en nous. Tu veux nous combler de ta joie. Donne-nous d’en être les porteurs et les messagers tout au long de cette semaine.
Sources : Revues Feu Nouveau et Dimanche en paroisse, Aujourd’hui s’accomplit l’Ecriture (Enzo Bianchi), Lectures bibliques des dimanches © (A.Vanhoye), Commentaires du missel communautaire (A. Rebré), Site Internet Aide à l’Eglise en détresse)
Bonjour mon Père!Comme a chaque fois votre homélie est magnifique et si simple a comprendre.Tout est logique dans votre discours et plus facile a méditer pour moi.Merci!!!.Je peux a présent vous dire,que je ne parviens plus a vivre sans parler a Notre Seigneur,je le consulte pour chacune de mes décisions,pour chaque déception ,quand je suis malade ect…Oui je peux le dire haut et fort ,Il n’y a pas plus grand Amour et consolateur que Lui.Vous connaissez mon handicap et la surtout Il me fait progresser et m’encourager dans mes chutes.Jésus est ressuscité pour nous faire vivre!Cordialement.
Je vis au milieu d une famille athee et j aurais tendance a les rejoindre si ce n etaient les graces que je recois chaque jour. Je prie aussi mon chapelet chaque soir. Mais l homme est tellement mauvais que j en perds la foi
Seigneur, j etais tellement mieux avec toi avant
Bonjour mon père
Merci pour votre homélie profonde chaque fois on profite spirituellement .Que le bon Dieu vous bénisse pour continuer votre sublime message
Ma chère Christiane, L’homme peut-être mauvais mais il faut entendre la voix de Dieu qui nous parle et qui nous demande de changer le monde. Changer le monde, une parole à ja fois, une personne à la fois et cette personne peut-être nous-même. C’est avec la grâce de Dieu et son inépuisable amour qu’il nous permet d’avancer. Tout ce que j’ose te dire aujourd’hui c’est de mettre tout ton amour et ta confiance en Lui et son Esprit Saint fera le reste. Bonne route Christiane et que Dieu te soutienne.
Je suis pour le Bon Berger, Jésus-Christ et tout se trouve comme autorité est dans sa sainte Parole.
Ma chère christiane. Moi aussi, comme toi je vis dans une famille athée. Et un jour Jésus “m’est tombé dessus sans crier gare” Depuis ce jour tout a basculé. Insensiblement j’ai affirmé ma foi, je me suis engagée à la suite de Jésus. Et aujourd’hui j’ose et j’assume mon appartenance au Christ dans ma famille. Rien n’a changé apparemment mais certains se pose des questions. Et si au début cela les a fait sourire aujourd’hui ils acceptent cet état de fait. Nous sommes chargé d’être des témoins dans notre vie quotidienne nous ne sommes pas chargé de faire croire. Il faut beaucoup prier pour nos proches et avoir confiance en Jésus. Reste ferme dans ta foi malgré les sourires narquois et accroche toi à Jésus de toutes tes forces. Jésus ne veux perdre aucun de ceux que le Père lui a donné. Ecoute la voix de Dieu dans ton coeur. Fais un petit pas, et LUI fera le reste.
Courage en Jésus AMOUR et MISERICORDE.